Indépendance, mon amour ! Retour sur ma vie de slasheuse.

par | Bien dans ta tête, Développement personnel

Indépendance, mon amour. Je t’écris cette lettre pour te dire que, malgré ton sale caractère, j’te kiffe. Depuis que je t’ai choisie et que l’on vit ensemble, c’est un peu les montagnes russes. Faut dire que je cumule un peu les métiers (quand même). Mais je suis surtout souvent dans les cimes. Je voulais te dire que je vais tout faire pour te garder. Allez viens, j’te raconte.

Nouvelle vie

Bon je vous en ai déjà parlé sur ce blog, mais j’ai eu la chance de changer de vie et de me jeter littéralement dans le vide (depuis un autre pays, c’est par à : « Nouvelle vie. Le jour où tout a basculé » )

Cela faisait presque 20 ans que je traînais mes guêtres dans des bureaux à faire du marketing clients, du e-marketing et de la stratégie digitale. Et bien que j’avais un métier d’avenir, j’avais testé différents types de boites (de la multi nationale américaine à la start up…), mais en fait je ne me sentais pas à ma place. Alors pas « dans le web », ça c’est toujours ma passion et j’en vis aujourd’hui. Non dans l’entreprise, enfin, dans cette forme d’entreprise qui date un peu d’hier. Parce que je crois que tout cela c’est en train de changer.

# slasheuse

Je suis devenue ce que les gens « hype » appellent une « slasheuse ». Cela veut dire que je suis indépendante et que je cumule les métiers. J’aime bien dire que j’ai plusieurs vies dans ma vie. En bref, dans ma vie de free-lance / profession libérale :

  • J’ai pris les chemins des tapis, pour devenir professeur de yoga pour adultes et même ensuite pour enfants.
  • J’ai repris les chemins de l’école et je suis devenue naturopathe iridologue (lors d’une formation riche, longue, semée d’embûches mais aussi de belles rencontres)
  • Et puis je continue ce que j’adore faire : de l’identité de marque et du web et j’accompagne des petites ou même de plus grandes entreprises pour mettre en place leur stratégie de communication digitale.
  • Et je fais tout ça en même temps (et même que je t’en passe). Et parfois même un peu de tout ça sur une même journée.

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Une liberté aux multiples facettes

Quand tu es indépendant et que tu bosses de chez toi, tu n’es plus dans le « moule ». Il y a des trucs pas du tout simples à appréhender, pour toi, pour les autres et surtout pour les personnes de ta famille. En discutant avec des gens qui bossent de chez eux comme moi (et tu serais surpris de savoir qu’en fait on est pas des phénomènes rares du tout, et c’est même de plus en plus fréquent) il parait que cela passe et se tasse avec le temps. J’attends de  voir.

Au répertoire de ce qu’il nous arrive à nous les slasheurs et autres free-lance, consultants, professions libérales :

  • On bosse au milieu du salon !
    Bosser dans le salon, quand les enfants sont rentrés ou que le mari a décidé de prendre sa journée revient à travailler au point informations d’un hall de gare. On nous demande les horaires, les retards, et ce, même quand le rideau fermé. Car on a beau prévenir tout le monde : « je suis au bureau » (et donc je ne suis pas là), et ben en fait, on l’est, là ! En mode « mais où est passé ma paire de chaussure », « je sonne à la porte parce que j’ai la flemme de sortir mes clés » et « qu’est-ce qu’on mange ce soir ». Même sans répondre, avec un casque sur les oreilles, on te tape sur l’épaule. Ommmmmmm. Être centré. J’t’en parle après.
  • C’est normal qu’on aille chercher les enfants malades, les colis, et qu’on fasse tourner une machine hyper-urgente (ou pas)
    Ben oui pour les autres, on est A LA MAISON, ben quoi ! En échangeant avec des confrères, c’est pareil pour les hommes ou les femmes d’ailleurs. On est là, donc on peut aller chercher le colis, recevoir le réparateur, faire tourner une machine avec « mes affaires de sport s’il te plait sinon j’peux pas aller au sport« …  Et surtout on est le parent référant pour l’école (pareil pour le chat). Cela ne ressemble à rien, mais mis bout à bout, c’est une charge ! Être centré, je te dis…
  • On prend de la place dans la vie de la maison
    Alors moi je prends de la place physiquement (parce que j’ai un peu de matériel à stocker : tapis de yoga, briques, sangles… Et même du matériel photo / vidéo… et même, le luxe : un bureau !) mais aussi et surtout en temps « hors cadre » (à travailler parfois le soir, parfois le week-end). Alors les autres de la maison, cela les gêne. Je ne sais pas t’expliquer pourquoi sur le « physiquement » mais c’est du vécu, cela embête les tapis dans l’armoire… Mais sur la question du temps, bizarrement quand c’est toi qui fait la navette pour les activités du mercredi toute l’apm, que tu prends une semaine pour faire des travaux et déménager et que tu gères la logistique matin et soir pour les enfants, plus cette charge liée au fait de bosser dans le salon (cf ci-dessus), cela ne dérange personne. Mais le « mais cela veut dire que je ne peux plus faire çi ou ça le samedi matin ? » parce que tu consultes au cabinet (quand les consultants ne sont justement pas au boulot, hein), te laisse un peu… Je ne te parle pas alors de la totale incompréhension lorsque, pendant les vacances, tu négocies pour avoir un peu d’espace seule pour désenclaver ton retard sur les dossiers (à cause du déménagement justement où personne ne s’est posé la question de ta charge de travail parce que pas le choix). Tu prends de la place sur le temps des autres, et je ne sais pas comment te dire, mais ils ne le vivent pas de la même façon que vis-à-vis de leurs heures de bureau à eux. Tu es hors cadre. C’est pas grave, mais c’est comme ça.
  • force yoga superbananeOn n’est pas reconnus comme une personne qui a « un vrai travail »
    Je crois que je bosse plus qu’avant. C’est un fait et tu dois le savoir si cela te tente. Et même je dirais que cela prend plus d’énergie, aussi parce que c’est plus dur de débrancher. Et que vu la force que tu déploies pour te développer, tu ne zappes le coup de fil du client, même en vacances. Mais pour les autres, tout cela reste un peu flou, avec belle maman au téléphone « alors elle est toujours en vacances avec les enfants ? » (alors que tu tentes de bosser parfois sans mode de garde et que crois moi c’est coton…), ben oui les autres ne comprennent pas. C’est comme ça, la petite entreprise, elle ne connait peut-être pas la crise, mais elle fait une moins belle affiche. Même si tu gagnes autant qu’avant et bientôt plus. Et alors, je ne te parles même pas la reconnaissance du métier de prof de yoga (avec tous les clichés qui vont avec) ni même de celui de profession libérale aka praticien de santé naturelle – naturopathe (oui je sais je t’ai peut-être perdu) (Ne le sois pas : « Introduction à la naturopathie »)

Une nouvelle façon d’aborder le travail et l’entreprise ?

De slash en slash, j’en rencontre plein, des gens comme moi. Des hommes, des femmes, des plus jeunes, des plus vieux. D’ailleurs, je les attire en tant que clients web et je m’associe à eux sur les dossiers de plus gros clients et aussi en tant que profession libérale avec d’autres confrères thérapeutes. Sauf cas particulier (de ceux qui se cherchent), je n’en ai pas encore rencontré vraiment quelqu’un qui cela avait été un choix et qui le regrette, ou qui a envie à présent de retourner dans le monde dans l’entreprise. Et même dans les entreprises, je trouve que cela change. De la boite dans laquelle je donne des cours (où je trouve qu’il y a un vrai intérêt porté au bien-être), en passant par tous ceux que je croise dans mes cours en journée et qui travaillent en partie de chez eux. Je me dis que c’est comme cela, l’entreprise évolue, la création d’entreprise est métamorphosée, plus équilibrée, plus respectueuse, plus humaine (#teambisounours) et je fais partie de cette nouvelle donne.

Mes bons conseils pour toi, si cela te tente, l’autonomie

  • Te centrer !
    C’est même presque le seul conseil que tu dois retenir. Tout sera mouvant autour de toi. Tu es hors cadre. Et pour une vata comme moi qui fait 3 métiers en même temps, et bien c’est un GROS enjeu. Il faut te centrer. Rester accroché à ton rocher. Retomber sur tes pattes. Rester à ton endroit. Concentré, à ta place. Finir ce que tu as commencé. Le yoga m’aide beaucoup, le cadre que je me mets tout comme les contrats « fixes » au yoga, mais aussi le temps que je m’offre pour compenser et équilibrer.

yoga posture superbanane

  • 1 + 1 = 3 !
    L’autre conseil majeur. T’es tout seul sur ton tapis, dans ton cabinet de naturopathie et derrière ton clavier toute la semaine, 7 jours sur 7. Faut savoir le gérer, sinon passe ton chemin.
    Mais quand tu es tout seul, c’est beaucoup plus dur pour trouver de la bonne vibe quand t’en manques, de nouvelles idées, une oreille, des clients… L’idée est de trouver des partenaires en tant que thérapeutes, mais aussi que consultants et free-lance. Et là, plutôt que de subir les gens avec qui tu bosses, ce qui est chouette c’est que tu les choisis. Choisis-en peu, mais trouve des collègues fiables et dans le même état d’esprit que toi. C’est précieux. Développer une journée du bien-être, un cycle de conférences, une offre entreprise conjointe, travailler sur un gros appel d’offre… On peut parfois se sentir bien seuls et surtout on est bien meilleurs avec plusieurs cerveaux ! Accepte de travailler parfois juste pour les aider, sans rien attendre en retour, mais je t’assure, quand t’envoie des choses comme cela dans l’univers, cela revient un jour vers toi. Tu seras même surpris parce que justement tu ne l’attend pas !
  • Trouver l’équilibre entre cadre et liberté
    Parce entre toi et le canapé + Netflix, il n’y a qu’un pas. Et entre les clients et le respect de tes horaires, il n’y en a pas (surtout en yoga et naturopathie)
    Moi, j’ai eu besoin de laisser un peu de flou au début, mais maintenant je me suis fixé un cadre. C’est-à-dire que j’ai un jour précis pour telle activité et un jour pour une autre, à la fois pour éviter que je déborde et aussi que je me laisse déborder.
  • Se laisser des plages de kiff – de compensation
    Ben oui, prof de yoga / naturopathe, cela bosse le soir et même le samedi. Consultante en com digitale, ça bosse sur des horaires de bureau et pendant les vacances. Et j’ai deux beaux enfants, et dans mon choix de vie, il y avait l’idée de passer plus de temps avec eux. Si cela déborde dans un sens, il faut que cela déborde dans l’autre. Sinon ça marche pas. Alors mon cours de cross-fit perso, c’est dans mon planning, sur le même plan qu’une réunion. Et non cela ne se décale pas (sauf cas de force majeure). Et puis cette année, je vais tenter de ne pas bosser le mercredi pour être avec les enfants, enfin, au moins l’après-midi. Je te raconterai.

Tu nous racontes ta vie de slasheur à toi ?

 

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