Allez, billet en mode agacée. Pour ceux qui me connaissent, j’ai décidé de changer de vie. Crise de quarantaine ? Peut-être ! Coup de tête : oh que non. Décision rationnelle, à 300%.
Ce qu’il y a de sûr c’est que j’ai compris que mes chances de trouver le bonheur dans une boite et de me lever tous les jours pour dédier ma super banane à LA cause qui me fait vibrer et surtout qui est en accord avec mon système de valeurs… Étaient compromises. Changer de boite et recommencer tout depuis le début. Trop éphémère. Et puis, le moule dans lequel je tentais de me faire rentrer n’était pas fait pour moi sauf à forcer tout le temps et me ruiner la santé. Prendre le taureau par les cornes ? Hummmmm oui.
Et depuis, je savoure chaque jour qui passe.
Alors tout cela ne s’est pas fait en un jour. Il y a eu le temps des réflexions. Pourquoi ? Quoi ? Comment ? Et il y a eu le déclic au travers d’une expatriation. Tiens, j’en parle ici : Nouvelle vie. Le jour où tout a basculé.

Whhhhaaaât ?
Et puis voilà, la décision est prise, et c’est le moment de l’annoncer autour de toi. Et là, déferlante de larmes de bonheur mais aussi de grosses remarques « dans ta tête ». Vous savez ? Toutes ces idées reçues sur le métier de naturopathe qui sont motivées par la méconnaissance, les raccourcis, ou même la connerie (ben si cela existe aussi). Comme si, être Naturopathe c’était être un hippie-bobo-vegan-sans gluten… Une personne assez marginale qui vit selon une hygiène de vie dépassée en rejetant la médecine moderne. Alors les copains si vous me lisez, je ne vous jette pas la pierre.
Ah ben oui. Cela m’énerve beaucoup. Certains font du tort à la profession. Il y a ceux qui se déclarent naturopathe comme cela, en ayant assisté à 2 conférences et en ayant lu trois bouquins. Et puis il y a les illuminés totalement dans l’ésotérique… Il y a aussi ceux qui mettent sérieusement leur santé en danger en pratiquant des régimes extrêmes.
Je vous rassure, tout va bien dans ma tête. Je suis plutôt une fille qui vit dans le plaisir, un vrai bisounours mais qui a résolument les pieds sur terre. En naturopathie tout comme au yoga, je pense que tout doit se faire dans la mesure. Pas à pas. Dans la conscience et dans le contrôle. Et si j’ai choisi la Naturopathie (et le yoga), ce n’est pas sur un coup de tête, et cela n’est pas non plus à cause de cette déferlante de gens qui tombent gravement malades autour de moi. C’est un ensemble, un choix de vie. Et c’est aussi parce que j’ai fait le bilan de ce qui me va bien au teint et de ce pourquoi je suis douée.
Ma furieuse envie d’aider les autres en fait partie.
Vous êtes prêt(e)s ? Remarques à chaud « dans ta face »…
Allez, je vous en fais profiter.
#1 : Ah… C’est pas un truc avec des plantes et des graines ?
Ben si, aussi. Mais pas que. La naturopathie utilise une foule de techniques naturelles (les plus connues sont la réflexologie, l’homéopathie, l’hydrologie, l’alimentation…). Et oui, la phytothérapie est l’une de ces méthodes, tout comme une meilleure hygiène de vie alimentaire. Les aliments sont hyper importants dans notre vie car ils sont notre carburant ! Mais cela serait réduire le coucous aux grains et aux pois chiches. La naturopathie est à l’inverse de l’allopathie, parce qu’elle va tenter de résoudre le problème à sa source.
#2 : T’as pas lâché ton truc d’activiste écolo toi…
Ben oui, quand on sait tout ce qu’on peut manger comme vacheries, et l’impact des pesticides sur ta santé et la santé de la planète, on a de quoi se mettre en colère. A la maison, on mange bio à… allez, 90% bio. Mais je suis loin d’être une activiste et certaines méthodes très pushy de certains écolos me désespèrent. Je suis un chevalier Jedi avec un sabre bleu. Je pense qu’on peut vaincre les maux de notre société par le bien (et non par le mal). Tiens, ce blog ne s’appellerait pas Superbanane d’ailleurs ?
#3 : Mais t’es vraiment une bobo !
Comme si faire attention à ce que l’on mange, prendre soin de soi, de la planète, de manger bio… Était un truc de bobos parisiens juste pour faire bien. Perso, je suis Lorraine ascendante Alsacienne. Le statutaire, très peu pour moi. Je ne recherche pas les marques (mais la beauté), l’ostentatoire (au secours), ce qui marque un statut (j’ai la plus petite voiture possible, et je privilégie l’usage à la taille). Ici encore une fois, on cherche à ranger des gens dans des boites, c’est hyper confort, surtout quand on ne comprend pas. Un bon petit jugement à l’emporte-pièce. Je trouve qu’on n’a pas le temps dans nos vies de rester sur cette strate stérile. Nous sommes beaucoup plus « riches » que cela. Le débat est ailleurs. Alors si le sens de l’ouverture et la conscience de l’impact de nos choix sur notre vie et notre monde est un truc de bobos, rangez-moi là.
#4 : Toi comme t’es partie, tu vas finir dans un temple à vivre d’amour et de tisane !
Ben quoi, j’aime bien l’amour. J’aime bien les tisanes. Mais je ne suis pas (encore ?) assez ascètes pour vivre reclue dans une yourte à boire des décoctions de plantes et à jeûner à longueur de temps. Je suis une fille qui vit dans le monde réel avec de vrais gens. Je suis plutôt bien adaptée à mon temps, carrément geekette, et je fête ma première paye française avec une paire de sneakers (à bientôt 40 ans). Je n’ai même pas envie de me soigner de cela. Et puis il parait que je suis assez douée pour ce qui est d’aider les autres. Ben quoi, j’aime bien aussi les autres.
#5 : Ben, pourquoi tu fais ça ? T’es pleine de talents. Je pensais que tu étais une fille intelligente !
La fille que tu connais, qui a passé presque 20 ans dans des boites à faire du marketing et du web, et celle qui est en face de toi là maintenant, c’est la même. C’est juste une version de cette personne qui a fait quelques mises à jour de son système d’exploitation. Je te rassure, tous mes neurones sont intacts. Ce n’est pas une lubie, je ne fais pas partie d’une secte et j’ai même plutôt mûrement réfléchi.
Elle a la dent dure notre façon de nous soigner. On attend d’être malades, et on prend un truc qui fera passer les symptômes. Je graisse le trait, mais la plupart du temps, on s’en rapproche. Et les idées reçues sur la naturopathie et les gens pas très sérieux ou radicalement illuminés qui se décrètent naturopathes font du mal à tous ceux qui veulent le pratiquer sérieusement.
C’est dingue en fait, la naturopathie , c’est du sérieux. C’est du tangible. Il y a même de nombreuses études, des médecins connus qui reconnaissent que les pratiques de santé alternatives (ou plutôt traditionnelles) ont des impacts salvateurs et pérennes. Les sophrologues, les profs de yoga passent désormais la porte des hôpitaux pour la gestion de la douleur et les questions de la proprioception (rapport à la conscience de notre corps). Certains généralistes sont aussi homéopathes, certains kinés sont aussi ostéopathes (replacez le sujet de l’ostéopathie il y a encore 15 ans…).
L’intelligence ce n’est pas que la connaissance. Cela n’est pas une somme de choses acquises, rationnelles, et pré-écrites. Etre intelligent c’est aussi aller au-delà, se remettre en question pour tenter de comprendre. Apprendre, oui ! (j’en prends pour mon grade avec mes études) Mais pas juste pour réciter. Jules Renard a dit : « Il faudrait pouvoir recommencer ses études avec son intelligence de trente ans. ». Ben moi, je suis à l’aube de ma quantième année. Il y a plusieurs vies dans une vie. Je passe à la troisième.
#6 Non mais c’est bon, on est en 2017. Que fais-tu du progrès médical ?
Sous-entendu, tes remèdes de grands-mères à base de vinaigre blanc et de bicarbonate de soude… C’est has been. Faut évoluer avec son temps ! Ben c’est ce que fait la Naturopathie justement, mais sans jeter le bébé avec l’eau du bain. Car en matière de santé naturelle justement, rien n’est gravé dans le marbre. La naturopathie s’enrichit chaque jour des connaissances scientifiques qui confirment les effets des techniques de soins naturels sur la physiologie et la guérison. On a même des trucs super high tech dans les cabinets. Dingue ! Et moi par exemple, j’ai choisi une école de naturopathie rénovée, qui tient compte de nos nouveaux modes de vies, et qui laisse une grande part aux penchants psychosomatiques de beaucoup de nos troubles.
#7 : Ah ouais, c’est à la mode en ce moment.
Sous-entendu, comme toutes les modes, cela va passer. Ben au risque de te décevoir, la naturopathie existe depuis la nuit des temps. Bien avant la médecine allopathique. On n’a rien réinventé. Et le mouvement « healthy » dont tu me parles, moi, je le qualifierais plus comme une prise de conscience. Nous sommes arrivés au summum de la sophistication de nos vies, en termes de confort, d’assistance. Tout est allé très vite. Déjà, notre corps n’a pas eu le temps de s’adapter à toute cette sédentarité. En plus, il n’est pas fait pour ingurgiter tout ce qu’on lui met dans le gosier, la plupart du temps sans même ressentir de sensation de faim (enfin je parle pour moi, mais avant), et quand on sait ce qu’il y a dedans. Enfin, les technologies et la chimie nous arrivent sans même qu’on ait pu prendre le recul des effets de certaines de ces méthodes sur le long terme (quid des effets secondaires de certains médocs mis sur le marché et vite fait retirés de la circulation après un scandale) (ou même qui peut prédire des effets à long terme du bain d’ondes dans lequel on vit). Alors, qu’on soit clairs, quand on est vraiment malades, il faut de soigner, oui avec des médicaments. C’est ce qu’on a de plus efficace. Mais là c’est déjà trop tard. Je crois que quand on en arrive là, on a déjà bien tiré sur la pelote et on arrive à la fin d’un processus. Et revisiter des techniques traditionnelles, éprouvées, et non nocives pour la santé des hommes et de son environnement, pour éviter de tomber malades, c’est loin d’être dénué d’intérêt.
#8 : Je te comprends… Mais moi j’aime bien me faire plaisir dans la vie.
Alors c’est vrai. Si cela fait 30 ans que tu te gaves de gâteaux devant la télé… Que tu manges trop, ou mal, ou pas assez, il y a de fortes chances qu’en naturopathie tu en passes par un rééquilibrage un peu musclé. Mais on parle bien de retrouver un équilibre. Ben oui, tu as quand même du bien dû forcer sur la corde. Ahhh, tu les sens encore en bouche les bonbons en gelée pour faire passer ta peine de cœur et le litre de soda pour t’aider à digérer. Je ne dénigre pas ces aliments, j’en ai goûté moi aussi. J’en goûte même encore parfois. Je suis un être humain, la tentation est grande, et surtout très accessible. Quand je suis triste, je mange. Quand je suis contente, je mange. J’essaie juste de comprendre et de rationaliser. Car, quel que soit ton problème, la solution n’est pas dans le paquet de gâteaux (encore moins dans 10 paquets, hé non). Je crois qu’il faut vivre dans la mesure. Que les grands changements se font pas à pas et parce qu’on ressent une profonde gratitude à les poursuivre. Mais on te promet, le jeu en vaut la chandelle. On te parle bien d’activer tes supers pouvoirs, rien que cela ! Tu vas développer de nouveaux plaisirs, tu trouveras la joie de retrouver ton autonomie, ta mobilité, et de faire disparaître ce qui t’empêche de vivre ta vie au top niveau…
#9 : Oh j’aime trop la viande ! Je ne pourrais jamais devenir Vegan.
Et ben moi non plus, na ! Mais oui, les fruits et les légumes sous toutes leurs formes sont la baaaââaaaase de l’alimentation en naturopathie, c’est 75% de ton assiette. Mais perso, je pense qu’il est important (voir vital) de continuer à manger des protéines animales. Ben oui, il y a certaines formes de protéines qu’on n’arrive pas encore à recomposer même avec des associations de graines et de céréales. Et ton corps, il n’arrive pas à les synthétiser tout seul comme par magie. En revanche, la viande, tu la choisis bien et tu préfères des viandes blanches, des poissons, des oeufs… Bleu blanc cœur ou Bio. Et puis c’est deux à trois fois par semaine, donc pas à tous les repas hein. Tu n’en a pas besoin, cela pourrait même t’abimer là-dedans. Bon, et je vous parle de plaisir et de mesure. Quand tu es chez mamie Jacote avec une belle côte de bœuf devant toi, si cela te tente, et ben savoure. Et ça, ça fait du bien à ta tête.
#10 : Ah tiens je connais un bon magnétiseur qui fait des rites chamaniques, si tu veux…
Ambiance boules de cristal, pendules et sectes. Hop, d’un coup j’ai rejoint la case des gourous. Alors on fait genre qu’on te comprend, qu’on connait et qu’on est ouverts, mais on sent bien le malaise s’installer. Le regard change. Ce qu’il y a de sûr, c’est que dans le domaine de la compréhension de l’énergétique, on est un peu au niveau -2, surtout en occident. Chez nous, on a besoin de tout expliquer avec une formule mathématique ou un raisonnement scientifique. Comme si tout ce qu’on ne pouvait pas expliquer n’existait pas. C’est assez dommage. En orient, il a des hôpitaux, des médecins, des gens reconnus qui utilisent les techniques énergétiques pour soigner. Je te parle de Shiatsu et d’Acupuncture par exemple. Ici, on a des magnétiseurs et des « rebouteux » sérieux qui ont d’excellents résultats, même si je demande à voir, pourquoi pas. Toutes les techniques énergétiques reconnues et concrètes, on les préconise en naturopathie, bien que la plupart des naturopathes soient des généralises. Et puis, l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) classe la naturopathie comme 3ème médecine « traditionnelle » mondiale (juste après les médecines traditionnelles chinoises et ayurvédiques). Ah oui quand même !
#11 : Si tu veux qu’on en parle, je suis là. Ben oui, après tout ce qui est arrivé à tes proches.
Autour de moi c’est un peu l’hécatombe. Ben oui, tiens, je vous en parle bientôt avec un billet : 5 raisons de coller un procès alimentaire à mes parents, teasing 😀 Mais c’est loin d’être qu’un problème de malbouffe. Notre mode de vie n’est plus adapté aux magnifiques spécimens que nous sommes. On se rend malades comme des grands. Toutes ces maladies, on les appelle : les maladies de civilisation.
Tiens. Qu’est-ce qui explique qu’un mec, dénué de tout, qui vit presque tout nu dans la jungle, vive vieux et en excellente santé ? Et qu’est-ce qui fait que toi, dans la bagnole bien confortable, tu te tapes du diabète, un cancer, un problème cardio vasculaire, sans parler de tes insomnies, tes migraines, tes dépressions et ton mal de dos qui t’assommes. Ouais, je saaaiiiis, je grossis le trait. Je suis loin de prôner les méthodes extrêmes. Et puis tout le monde connait quelqu’un qui connait quelqu’un qui a vécu en bonne santé passé 90 ans en fumant comme un pompier avec un régime de 5 barres d’encas sucrés par jour + 1 litre de soda. Et bien celui-là, il a une sacrée constitution. Tant mieux pour lui. Mais je peux te dire que cela n’est pas la norme.
Alors oui, la mort toute proche te fait te poser de vraies questions. Et puis tant mieux. Parfois, il vaudrait même mieux la mort au handicap façon légume. Je ne cherche pas à te faire couler une larme. Je cherche plutôt à te donner une dernière raison de te faire réfléchir. Et si j’ai choisi de devenir naturopathe, ce n’est pas pour panser mes plaies ou celles de ma famille. Je ferais un bien mauvais thérapeute si je le faisais pour ça. Non, je parle bien de toi, oui toi là en face de moi, de l’autre côté de l’écran. Parce que je sais qu’on est libres, en fait, et qu’on n’est pas obligés d’en passer par là. On peut aussi choisir de prendre sa vie en main, de redevenir autonomes. On peut décider d’activer tous ses super pouvoirs avec plaisir, joie et bonheur. Ben si. Tiens d’ailleurs, reste pas loin. C’est tout ce dont on va te parler sur Superbanane.

Depuis 2016, j’ai plusieurs « vies », je slashe et j’aime ça :
- Prof de yoga et Yogathérapeuthe,
- Naturopathe Iridologue,
- Co-Auteure de « Mon cahier Yoga du ventre » aux Editions Solar
- Organisatrice de moments qui font du bien
- Un vrai bisounours dopée aux graines qui a la fâcheuse tendance de penser que le verre est toujours à moitié plein.
- Un early bird, une alouette, presque pas besoin de réveil,
- Et plein d’autres choses encore, mais je me soigne 😉